L’invention de l’emballage plastique : une petite révolution industrielle
Un matériau très pratique
Depuis la découverte du procédé de synthétisation du polyéthylène en 1953 puis l’invention du sac plastique au début des années 1960, l’utilisation des emballages en plastique est devenue la norme dans le monde entier.
Il faut dire que ce matériau a révolutionné l’industrie agroalimentaire et les métiers de bouche car il est à la fois solide, léger et extrêmement polyvalent. Toutes ces qualités ont fait du plastique, plusieurs décennies durant, le matériau idéal pour la conservation, le conditionnement et le transport des produits, notamment des denrées périssables.
Polluer moins pour préserver l’environnement
Au 21ème siècle, les pouvoirs publics, les industriels et les consommateurs prennent de plus en plus conscience du réchauffement climatique et de ses conséquences néfastes sur l’environnement.
Dans ce contexte de transition verte, le plastique apparaît désormais comme un matériau obsolète et polluant. Il cumule plusieurs défauts :
- S'agissant d'un dérivé du pétrole (qui est une énergie fossile), il requiert un processus de fabrication relativement polluant ;
- Il n’est en principe pas recyclable, en particulier lorsqu’il s’agit d’un emballage en plastique très fin, souple et transparent ;
- Il n’est pas biodégradable ni compostable. Au contraire, sa décomposition dans la nature nécessite environ 450 années.
L’emballage biosourcé : un contenant écologique
Le biosourcing comme alternative à l’extraction d’énergies fossiles
Un emballage biosourcé est un contenant (par exemple un sac, un film étirable, un gobelet, une boîte ou une pochette) fabriqué à partir de ressources renouvelables. Idéalement, il doit s’agir de matériaux :
- Dont l’extraction et la transformation utilisent peu d’énergies fossiles (comme le pétrole) ;
- Dont l’extraction et la transformation ne génèrent que très peu de gaz à effet de serre ;
- Qui sont facilement recyclables ou compostables.
Une kyrielle de matériaux pour les emballages biosourcés
Le biosourcing est un terme générique, qui désigne le fait d’utiliser des matières premières écoresponsables d’origine naturelle. Par conséquent, il existe une infinité de matériaux qui peuvent être utilisés pour fabriquer des emballages biosourcés.
À l’heure actuelle, la polymérisation (synthétique ou naturelle) de molécules d’origine organique est le procédé chimique grâce auquel la majorité des emballages biosourcés sont fabriqués.
On utilise notamment :
- La cellulose provenant du coton ou du bois ;
- L’amidon naturellement contenu dans les tubercules (comme le manioc ou la pomme de terre) et les céréales (comme le blé, le maïs ou le riz) ;
- Le sucre extrait des betteraves sucrières et de la canne à sucre.
Le tri et le recyclage des emballages biosourcés
Une offre variée
Il existe un grand nombre d’emballages biosourcés différents. Certains sont recyclables et compostables, tandis que d’autres sont destinés à être jetés avec les emballages plastiques classiques. Les consignes de tri varient selon le type de produit concerné, les matériaux utilisés et les structures de traitement des déchets accessibles à chaque entreprise.
Des consignes de tri spécifiques à chaque emballage biosourcé
Un emballage peut être intégralement biosourcé ou ne l’être qu’en partie afin que son prix soit réduit et que son procédé de fabrication soit simplifié. Il arrive par exemple qu’un cabas ou un sac liasse soient biosourcés au niveau de leurs parois, et qu'ils comportent des éléments en plastique au niveau des hanses ou de la fermeture. Dans ce cas, le fabricant du produit précise dans sa fiche technique le pourcentage de matériaux biosourcés dont il est composé.